Ingénieurs, commerciaux, gestionnaires locatifs… malgré une conjoncture incertaine, certains postes réservent encore de nombreuses opportunités. Les nombreux directeurs de cabinets - en particulier ceux des groupes - interviewés dans la revue le confirme : ils continuent à recruter.
L’année 2011 a été clairement favorable à l’embauche. Si 2012 est plus incertains (les périodes électorales ne sont en général pas favorables à l’immobilier, tout n’est pas pour autant gelé. Les professionnels anticipent en effet un net ralentissement. L'APEC prévoit seulement un ralentissement des embauches de 8 à 21%. Tous les professionnels le confirment, nous ne revivons 2008. Cette année là, en effet, avec l’éclatement de la bulle financière et immobilière aux États-Unis, l’emploi avait été sinistré. Au contraire, dans plusieurs catégories de métiers, et non des moindres, les besoins vont donc rester importants au moins jusqu'à l'automne prochain. Dans la maîtrise d'oeuvre et les bureaux d'étude, la demande se concentre sur les ingénieurs spécialisés (structures, HQE, chauffage-climatisation…). Autres métiers toujours porteurs, ceux de l'ingénierie des infrastructures et de l'aménagement urbain. Mais cela ne concerne surtout les profils très expérimentés. La profession manque aussi de techniciens dans la maintenance de matériel de construction. Il en faudrait 1500 par an quand seulement 500 sont formés. Pour ces profils, il n’y a donc pas de crise.
Des profils techniques
Dans la construction et la promotion, les grands groupes maintiennent leurs plans de recrutement à des niveaux équivalents à ceux de 2011. Les besoins se concentrent en particulier sur les opérationnels (ingénieurs travaux, conducteurs de travaux…). Signes des temps et peut-être de la difficulté à remplir les carnets de commandes, les profils de commerciaux sont recherchés. De nombreux postes de technico-commerciaux, responsables des ventes et chargés d'affaires sont donc à saisir. Les groupes de promotions se sont lancés une stratégie de l'offre qui favorise le recrutement de commerciaux. Dans ce contexte, les profils confirmés des cadres spécialisés dans la fixation des prix sont très demandés. Leur rôle est en effet crucial pour positionner et rentabiliser des opérations de plus en plus complexes et concurrentielles, dans un marché de plus en plus incertain. Autre métier très en vogue les juristes, très sollicités dans un environnement réglementaire en pleine évolution, notamment sur le volet environnemental. Les PME du BTP recherchent en priorité des cadres de terrain : Ingénieurs ou commerciaux, expérimentés dans la réhabilitation, la rénovation ou la restructuration.
Il n’est ainsi pas rare de rencontrer des entreprises spécialisées dans les économies d'énergies cherchant sans trouver des dizaines profils de technico- commerciaux, capables de sillonner la France et de ramener des contrats.
Des places pour les jeunes et les moins jeunes
Les candidats à un emploi dans l'immobilier doivent aujourd'hui davantage s'orienter vers des métiers techniques nécessitant des compétences fortes. Quant aux salariés plus expérimentés, de nombreuses perspectives sont ouvertes au sein d'entreprises qui souhaitent mettre en avant des experts métier reconnus. Contrairement à de nombreux secteurs qui ont pour volonté de recruter des salariés âgés de moins de 45 ans, le secteur de l'immobilier préfère aujourd'hui miser sur des profils plus expérimentés de salariés ayant une parfaite connaissance du marché et une capacité à rassurer les clients. Ainsi, les profils les plus recherchés en 2010 ont progressivement glissé de 40 à 45 ans vers 45 à 50 ans.
Quelques offres en retrait
Certains métiers subissent néanmoins la crise et des baisses de salaires conséquentes notamment pour les métiers très commerciaux où la part variable du salaire est importante. Les transactionnaires ne sont ainsi pas à la fête. De même, dans l'investissement immobilier, les offres seront clairement en retrait du fait des dernières mesures gouvernementales et du ralentissement économique. Sauf pour les gestionnaires locatifs. Foncières, bailleurs sociaux, administrateurs de biens… les besoins sont importants. Points non négligeables, les candidats avec un profil sérieux se retrouvent en position de force pour négocier un bon salaire.
A propos

Les représentants des organisations syndicales d'employeurs et de salariés ont recherché, dans les dispositions contractuelles adoptées, à donner aux salariés des secteurs concernés un statut collectif leur assurant :
– une réglementation, clairement rédigée, des conditions de travail ;
– l'amélioration de celles-ci sur un certain nombre de points ;
– la fixation d'une grille des qualifications professionnelles et des rémunérations ;
– une prévoyance et une complémentaire santé ;
– une sécurité dans la vieillesse grâce à un régime complémentaire de retraite. Les parties souhaitent que, par son contenu, la convention contribue à créer un esprit de coopération et d'innovation entre employeurs et salariés et les conditions permettant aux cadres, agents de maîtrise, employés et ouvriers qualifiés ou spécialisés de la profession :
– de développer leur valeur technique ;
– de favoriser leur promotion ;
– d'assurer la stabilité de leur emploi et des conditions d'existence convenables. La présente convention est conclue en application du code du travail, et plus particulièrement des articles relatifs aux conventions de branche et à leur extension (conditions et procédures).
Source: http://legifrance.gouv.frDerniers articles
Informations
Le groupe bancaire BPCE, né du rapprochement entre...

BPCE doit présenter jeudi, en marge de ses résultats, son plan stratégique qui devrait notamment prévoir la cession de plusieurs actifs du groupe, selon la presse. Acheté au prix fort par Banque Populaire en janvier 2007, Foncia a, depuis, vu sa valeur comptable s’effondrer.
Administrateurs
Administration de biens: l’ARC s’inquiète de l’avenir de la Sagim

« La Sagim pourra être mise en liquidation judiciaire dans les semaines ou les mois qui viennent », affirme, dans un communiqué, l’ARC, qui s’interroge sur « la probabilité pour les copropriétaires de retrouver 100% » de leur dépôt chez cet administrateur de biens.