Un grand pari immobilier

projet Grand Paris

Le Grand Paris ambitionne de faire de l’Île de France une ville monde à l’image de New York, Londres ou Shanghai.

Cet enjeu économique aura des répercussions majeures sur tous les métiers de l’immobilier.

Le Grand Paris est en fait une refondation du bassin parisien et au-delà de la Seine Maritime, jusqu’au Havre, qui deviendra le port de Paris.

Catégorie : Projets

Ces aménagements vont logiquement bouleverser le marché immobilier. En reliant les pôles d’activité (dont la Défense), aux gares TGV et aéroports, le fameux grand métro automatique valorisera (ou revalorisa) les emplacements situés sur son tracé.

Le projet du Grand Paris a, en effet, pour vocation de créer une forte attractivité autour de ces nouvelles gares, afin d’en faire des lieux de vie, d’activité économique ou de culture. Les biens situés à proximité de ces stations devraient donc prendre de la valeur, en particulier en Seine-Saint-Denis, département considéré comme prioritaire. En tout, c’est environs 40 stations et donc 40 nouvelles zones dont la valeur devrait sensiblement augmenter (pour la liste des emplacements, voir le site de la société du Grand Paris : www.legrandparis.net).

Mauvaise nouvelle cependant car pour financer ces travaux, une nouvelle taxe concernant directement l’immobilier a été adoptée le 3 juin 2010. Il s'agit d'une retenue forfaitaire sur la valorisation des terrains et des immeubles résultant des nouvelles infrastructures de transport décidées par le gouvernement pour la région Ile-de- France. La taxe serait perçue dans un périmètre "ne pouvant s'éloigner de plus de 1.500 mètres d'une entrée de gare".

Et ce n’est qu’un début : Selon les spécialistes, le produit de cette taxe serait faible (de l'ordre de 700 millions d'euros sur 20 ans) et sans aucune mesure avec le coût des travaux (de 21 à 25 milliards d’euros).

D’autres taxes sont donc à prévoir. Durant 25 ans, 70 000 nouveaux logements par an devraient être construits, en respectant la règle suivante : 1/3 d’espace urbain, 1/3 de terres agricoles et 1/3 de forêts et d’espaces naturels protégés. Un tel effort aura forcément des répercussions sur l’ancien. C’est donc tous les métiers de l’immobilier qui sont concernés.

Les instances régionales de la FFB (Fédération française du bâtiment), de la FNAIM (Fédération Nationale de l'immobilier) et la FPI (Fédération des promoteurs immobiliers proposent ainsi 14 mesures pour atteindre cet objectif de construction.

Le projet du Grand Paris a pour vocation de créer une forte attractivité
autour de ces nouvelles gares, afin d’en faire des lieux de vie,
d’activité économique ou de culture.

Les deux propositions les plus novatrices sont l'utilisation de leviers fiscaux, comme la taxation des plus-values en cas de rétention foncière (afin de permettre à plus de terrains de devenir constructibles) et la possibilité de rendre plus faciles les constructions dans les zones inondables.

D’autres mesures plus classiques sont également envisagées : Assouplir les procédures d'aménagement en ZAC (Zones d'Aménagement Concerté). Renforcer les densités de construction (pour mieux cerner le potentiel de la région, Paris s’étend sur 105 km2 avec une densité de 20 800 habitants au km2, Londres : 1 600 km2 avec 4 700 habitants au km2, l’Ile de France : 12000 km2 avec 960 habitants au km2). Enfin favoriser la production de logements accessibles aux revenus des classes moyennes par un effort porté sur la construction.

Les organisations professionnelles réclament enfin un meilleur équilibre des activités autour des futures gares du Grand Paris, pour ne pas favoriser principalement les bureaux.

Les besoins en bureaux s’annoncent en effet colossaux : La croissance attendue se chiffre entre 800 000 et 1 million d’emplois à horizon 2025.

Ainsi, de grands pôles d’activité vont se constituer, dans différents domaines, pour mutualiser compétences, moyens et savoirfaire. Ils draineront une importante population active, qui sera en recherche de logements.

C’est donc un cercle vertueux immobilier que dessinera le Grand Paris, avec comme principaux pôles d’activité : Roissy-Villepinte-Tremblay se développera autour de la plateforme aéroportuaire en misant sur le trafic passager et fret ainsi que sur l’organisation de congrès et de salons.

Paris-Saclay constituera un pôle scientifique et technologique, spécialisé autour des biotechnologies et des sciences de la vie.

Le Bourget deviendra une des entités urbaines majeures de la région capitale. La confluence de la Seine-Oise constituera la porte maritime de la région capitale. La vallée de la Seine, lieu industriel et logistique, reliera le Havre, cinquième port européen, à la région capitale, premier bassin de consommation européen. Le territoire de la création de l'Ile Saint-Denis rassemblera les industries de la création et les métiers d'art.

Paris La Défense doit se renforcer afin de devenir une place financière et d'affaires de niveau mondial. Le projet vise à démultiplier la puissance économique de l'actuel quartier d'affaires, à regrouper les activités financières et à installer des services aux entreprises à haute valeur ajoutée.

Autour de la Cité Descartes, à Marne-la-Vallée, émergera un pôle d’excellence de la construction et du développement de la "ville durable" regroupant les domaines des nouvelles technologies environnementales.

A propos

Les représentants des organisations syndicales d'employeurs et de salariés ont recherché, dans les dispositions contractuelles adoptées, à donner aux salariés des secteurs concernés un statut collectif leur assurant :

Informations

vendredi 20 janvier 2012
Catégorie : Syndics de coproprietes
...Caisse d’Epargne et Banque Populaire, souhaite céder la filiale d’administration de biens immobiliers Foncia mais n’a pas encore identifié d’acheteur, rapporte lundi La Tribune.

BPCE doit présenter jeudi, en marge de ses résultats, son plan stratégique qui devrait notamment prévoir la cession de plusieurs actifs du groupe, selon la presse. Acheté au prix fort par Banque Populaire en janvier 2007, Foncia a, depuis, vu sa valeur comptable s’effondrer.

Administrateurs

samedi 21 janvier 2012
Catégorie : Administrateurs de biens
L’association des responsables de copropriété (ARC) s’est inquiétée mercredi de l’avenir de l’administrateur de biens Sagim, placé en redressement judiciaire, qui gère notamment Grigny 2 (Essonne), la plus importante copropriété en France avec plusieurs milliers de logements.

« La Sagim pourra être mise en liquidation judiciaire dans les semaines ou les mois qui viennent », affirme, dans un communiqué, l’ARC, qui s’interroge sur « la probabilité pour les copropriétaires de retrouver 100% » de leur dépôt chez cet administrateur de biens.